Dans ce nouveau numéro de « Carnet de correspondance », émission de CFM radio, Jacq NGUEGAN et Jean-Marc ROBIN évoquent leurs souvenirs du collège.
Jean-Marc ROBIN n’a aucune nostalgie du collège d’hier, des années 1970-1980, l’Ecole fonctionnait alors comme une véritable « Machine à écrémer » en orientant, dès la classe de 5 ème, une partie des élèves vers des classes de relégation (CPPN) ou en troisième, les enfants du peuple en lycée technique ou professionnel. Il n’y a pas eu d’âge d’or du collège, la pédagogie des professeurs pouvait être très verticale, voire autoritaire, parfois violente. L’ouverture culturelle était peu développée et les projets d’établissement n’étaient pas généralisés.
Jacq NGUEGAN, scolarisé au Cameroun, se souvient de la levée du drapeau, des chants patriotiques, des classes à 70-100 élèves, et d’une sélection tout aussi féroce, poussant une majorité d’élèves en collège technique.
Le seul regret, c’est la fin de la « société en montgolfière » qui permettait aux meilleurs élèves boursiers d’accéder à des emplois de cadres, l’ascenseur social fonctionnait encore. Aujourd’hui, avec la massification, selon l’expression des sociologues BAUDELOT et ESTABLET, « il en faut plus pour avoir moins ». Jean-Marc ROBIN rappelle toutefois que « les bénéfices de l’éducation sont monstrueux », qu’ils concernent l’engagement dans la Cité, la santé, l’éducation des enfants, le recours à la violence ou la création d’entreprises.