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Des conseils pour préparer le concours de personnel de direction. Site de Jean-Marc ROBIN


Concours personnel de direction: les pièges à éviter

Publié par Jean-Marc ROBIN sur 27 Janvier 2018, 14:05pm

Concours personnel de direction: les pièges à éviter

Un des pièges à éviter, c'est de passer le concours "pour voir" en négligeant la quantité de travail à fournir pour bien se préparer.

Seconde carrière

Le concours de personnel de direction permet de recruter de futurs cadres qui vont débuter une seconde carrière professionnelle. Le premier piège à éviter c’est de ne pas présenter trop tardivement le concours (1). D’abord parce qu’on n'est absolument pas assuré de réussir la première fois - seuls 16 % des candidats ont été admis en 2013 - ensuite parce qu’il s’agit d’opérer un véritable changement d’identité professionnelle et de se projeter dans une nouvelle carrière. Les statistiques parlent d’elles-mêmes: passé(e) 50 ans et a fortiori après 55 ans les chances de réussir sont faibles voire inexistantes. Notre institution a la volonté de rajeunir ses cadres, le cœur de cible c’est donc la tranche d’âge 35-45 ans. La Division de la Prospective et de l’Evaluation (DEP) considérait qu’il fallait 5 ans pour qu’un professeur s’approprie son métier, on peut raisonnablement penser qu’il faut au minimum 3 ans pour un personnel de direction: un an correspondant à l’année de stage sous forme d’alternance et 2 ans par la pratique sur un poste d’adjoint. Certes, l’âge de départ à la retraite est repoussé à 62 ans et nombre de cadres partiront pour éviter une décote à 65 ans mais passer le concours après 55 ans n’est absolument pas recommandé. Si vous voulez devenir chef d'établissement... n'attendez donc pas trop longtemps ! (1)

Maximiser ses chances

Le deuxième piège c’est de passer le concours « pour voir »  ou en dilettante. Sur le plan statistique, c’est à la première tentative qu’on maximise ses chances d’avoir le concours et, après trois échecs, le jury invite explicitement les candidats à réexaminer leur projet professionnel et à rencontrer soit les inspecteurs pédagogiques établissement et vie scolaire (IPR-EVS) soit les conseillers en mobilité de chaque rectorat. La conclusion logique c’est donc de bien préparer le concours dès la première tentative ! Ici l’écueil à éviter c’est de se noyer dans le dossier (CV, rapport d’activité et lettre de motivation) en oubliant que l’épreuve d’admissibilité correspond à une étude de cas. Certes, le dossier doit être soigné mais il prendra toute son importance seulement lors de l’oral. Notre conseil est simple : ne consacrez qu’un seul mois à votre dossier, il faut qu’il soit bouclé – même s’il n’est pas parfait – le 30 septembre, au plus tard le 15 octobre. Cela vous laisse 5 mois pour vous consacrer à l’écrit.

Travailler l'écrit

La préparation de l’épreuve écrite ne s’improvise pas. Les candidats doivent apprendre à gérer leur temps et s’entraîner à composer en quatre heures. Il faut réaliser au minimum deux écrits dans les conditions du concours. Si votre Académie – elles renforcent de plus en plus leur dispositif de formation – vous offre cette opportunité, inscrivez-vous dans les meilleurs délais. Le CNED propose également une préparation de qualité. Toutefois, plusieurs candidats non admissibles signalent leur incompréhension: ils ont obtenu de bonnes notes aux travaux exigés par le CNED et n’ont pourtant pas franchi la barrière de l’écrit. La note, nous le savons, permet de maintenir ou renforcer la motivation des « apprenants » mais les correcteurs devraient sans doute être plus exigeants et se rapprocher de l’échelle des notes du jury.

Préparer l’écrit implique également d’avoir une activité d’écriture régulière, il faut se fixer une règle simple: chaque livre, article, circulaire ou rapport étudié fera l’objet d’une synthése d’une ou deux pages. Les traces écrites seront rassemblées pour constituer un outil de révision précieux. Une autre façon pertinente de se préparer à l’écrit consiste à saisir toutes les occasions dans l’exercice de son travail de rédiger: comptes rendus de réunion, bilans d’actions engagées, courriers divers, supports numériques ou projets. 

Il ne faut pas hésiter à collecter les écrits professionnels de sa hiérarchie et d'une organisation: plannings, comptes-rendus, contrat d’objectifs, projet d’établissement, outils de communication, etc. Ces écrits peuvent servir de base à un travail personnel de réécriture visant à améliorer la forme et / ou le fond.

Un signal fort

Il y a quelques années les candidats devaient seulement constituer un dossier et, après avoir été déclarés admissibles, convaincre lors d’un véritable « entretien d’embauche » les membres du jury. L’introduction d’une épreuve écrite pour mesurer les capacités de synthèse, de réflexion et de rédaction est un signal fort envoyé aux candidats : la communication écrite est une des compétences clé du métier. Les personnels de direction doivent maîtriser suffisamment l’expression, d’autant plus que le numérique et l’exigence de rendre compte et de rendre des comptes démultiplient les écrits professionnels. Du reste, les secrétariats des établissements scolaires sont rarement étoffés et ne disposent pas "d’attachés de direction" de haut niveau capables de compenser les faiblesses des personnels de direction. La préparation de l’écrit doit donc devenir votre priorité !

 

(1) Les candidats au concours de plus de 50 ans ne doivent pas en tirer comme conséquence qu'ils n'ont aucune chance d'être recruté(e). Nous prodiguons seulement un conseil... si le métier vous tente... n'attendez pas trop !!!

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P
Je vous remercie pour cet article très éclairant. J'ai justement 51 ans et j'ai eu besoin de prendre mon temps jusqu'à présent, pour intégrer les choses...Alors, je vais réfléchir vite et bien. Puis me mettre au travail.<br /> Merci !
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