Les chefs d’établissement doivent être des acteurs actifs et réflexifs du changement, cela suppose d’avoir une approche globale du système éducatif et de bien suivre les débats sur l’Ecole
A quelques jours de l’épreuve écrite du concours de personnel de direction, on peut réitérer aux candidats toujours le même conseil : relisez stylo à la main la circulaire de rentrée, et cela pour plusieurs bonnes raisons :
-d’abord, vous aurez une vue d’ensemble des défis que cherche à surmonter la Nation, vous ne serez pas prisonnier de votre représentation des problématiques qui se posent à votre établissement (école, collège, lycée, LP) ou à votre métier (professeur des écoles, enseignants du secondaire, CPE, …).
-ensuite, parce que la circulaire de rentrée dessine toujours des solutions ou de nouveaux dispositifs à déployer ou à renforcer. A titre d’exemples : la culture de l’engagement (classes et lycées engagés), l’éducation aux médias, l’éducation à la vie sexuelle et affective, les compétences psychosociales, le dispositif Phare, ADAGE, le pass culture, les stages de réussite, le bureau des entreprises, le plan santé mentale, etc
-enfin, car le texte souligne des inflexions durables des politiques d’éducation, en particulier la territorialisation de l’action éducative (territoire éducatifs ruraux, quartiers 2030), la promotion de l’innovation pédagogique pour améliorer la performance scolaire et réduire les inégalités (avec le CNR éducation) ou, encore une meilleure mobilisation des équipes à l’aide du PACTE enseignant.
Les chefs d’établissement, parce que leur rôle consiste à indiquer la direction aux équipes et à mettre en œuvre les politiques éducatives, ne peuvent pas avoir le nez dans le guidon. Ils doivent être des acteurs actifs et réflexifs du changement. C’est cette posture professionnelle qu’il s’agit d’adopter et cela suppose d’avoir une approche globale du système éducatif et de bien suivre les débats sur l’Ecole. Et, en ce moment, le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils sont nombreux et vifs car - PISA nous l’a rappelé cruellement - il y a une forme d’urgence à agir : qui peut se satisfaire d’une diminution de notre élite scolaire, d’une augmentation du nombre d’élèves en difficulté, d’une baisse des compétences des élèves en français ou mathématiques ou encore de la persistance d’une forte inégalité des chances en matière de parcours scolaires selon les milieux sociaux ou les territoires.