Pour évaluer une copie, il faut avoir en tête les critères d’évaluation. Comme toujours, il convient de distinguer le fond et la forme.
Le fond
D’abord, une bonne copie répond à la commande : les tâches proposées sont réalisées dans le temps imparti et le correcteur n’a pas l’impression que le candidat n’a pas su gérer son temps et a dû bâcler la fin de de son travail.
Une bonne copie, c’est encore une copie solidement argumentée, le diagnostic s’appuie sur des indicateurs ou des faits précis, les pistes d’action sont opérationnelles, elles permettent de répondre de façon efficace à la problématique et s’inscrivent dans un calendrier (ou une temporalité) maîtrisé.
Une bonne copie, c’est aussi des connaissances solides. La maîtrise d’un lexique expert est essentielle, les savoirs sont activés de façon pertinente et non de façon artificielle pour séduire ou masquer une réflexion insuffisante. Le correcteur doit avoir la conviction que la copie n’a pas pu être rédigée par un professionnel de l’école ni préparé ni formé.
Une bonne copie, c’est enfin une organisation efficace des idées autour d’un plan clair. Le correcteur doit pouvoir suivre le fil conducteur et se dire que le candidat sait structurer sa réflexion.
La forme
La communication écrite exige un attention toute particulière du candidat. Il faut soigner l’expression, la lisibilité, c’est-à-dire la calligraphie et éviter les ratures. S’agissant du style, en fonction de la commande, il faut personnaliser sa communication en utilisant le « je » ou le « nous » (la seconde personne du pluriel est sans doute préférable car le chef d’établissement exerce un leadership et parle au nom des équipes pédagogiques). Mais, il s’agit surtout de se faire comprendre de ses interlocuteurs. Les sigles mobilisés doivent être explicités au moins une fois. Quand on s’adresse aux parents, le chef d’établissement doit faire de la pédagogie et savoir présenter les enjeux ou les dispositifs. Concernant la syntaxe et de l’orthographe, une vraie vigilance est nécessaire car, comme représentant de l’Ecole et de l’Etat, les interlocuteurs s’attendent à un registre de langue soutenue et une orthographe rigoureuse. Une seule relecture ne suffira pas, prévoyez-en deux ou trois et n’oubliez pas cette évidence : nous faisons toujours le même type de fautes. Donc, si votre problème ce sont les accords en genre et en nombre ou les conjugaisons, contrôlez-les de façon systématique.
Enfin, la forme c’est aussi une présentation conforme aux attentes institutionnelles, une lettre s’organise autour d’une forme qu’il faut respecter (timbre de l’établissement, date, expéditeur, destinataire, ...) et d’une formule de politesse adaptée. On ne signe pas « cordialement » quand on s’adresse aux parents d’élèves mais plutôt à ses collègues, préférez la formule « sincèrement ». Lorsqu’on écrit au DASEN, son supérieur hiérarchique, « respectueusement » s’impose. Pour les responsables des collectivités, on peut boucler par une formule du type « Recevez, Monsieur le maire, l'expression de ma haute considération ». Aujourd’hui, la tendance consiste à abréger les formules de politesse, à fluidifier l’écrit et à éviter les phrases lourdes, creuses et pompeuses.
Nb : Nous vous invitons à vous placer dans la peau d'un correcteur, c'est aussi une bonne façon de se perfectionner. La correction est accessible sur lulu.com