The right man (or woman) in the right place !
L'arrêté du 3 août 2021 marque un véritable tournant pour la session 2023.
Le chef d'établissement doit devenir un véritable manager et le concours vise à détecter les personnels qui ont cette fibre. Les expressions "compétences managériales" ou "gestion des ressources humaines" sont utilisées, et associées à la notion de "déontologie". L'arrêté entérine aussi une forme d'alignement sur les autres concours administratifs en demandant aux candidats de rédiger "une note de synthèse" (durée d'épreuve 5 heures), accordant au passage un poids plus important aux documents de nature juridique.
L'attention portée à la maitrise de la langue française est aussi un signal clair aux candidats : l'exercice du métier exige au quotidien des qualités de communication, en effet avec le numérique et la réactivité attendue la parfaite maîtrise de l'expression écrite devient une compétence de base.
Il s'agit bien pour l'Ecole de la République d'un véritable tournant RH qui se poursuit. Le levier "pédagogie" ne suffit plus, il s'agit maintenant de s'appuyer sur le levier "ressources humaines" pour améliorer la performance globale du système éducatif. Qu'on soit d'accord ou pas avec cette (r)évolution, l'inflexion donnée depuis plusieurs années a le mérité d'être claire. Au fond, il s'agit de positionner "the right man (or woman) in the right place".
Si de nouvelles exigences pèsent sur les candidats, pour les membres du jury la tâche risque aussi d'être ardue. En effet, comment apprécier lors de l'oral d'admission les "capacités managériales" des professeurs ? Pour les CPE ou les directeurs d'école, il y a sans doute un chemin mais pour les enseignants ou les psychologues scolaires... De même, comment apprécier chez les candidats la capacité à "mettre en oeuvre les réformes".... sans que ceux-ci disposent d'une expérience du pilotage ? Le jury devra traduire ces nouvelles exigences en essayant d'identifier, comme c'est déjà le cas aujourd'hui, chez les candidats les qualités personnelles : engagement professionnel, loyauté, créativité, capacités relationnelles ou leadership.
Extraits choisis :
Le jury tient compte dans la notation des épreuves de la maîtrise écrite et orale de la langue française (vocabulaire, grammaire, conjugaison, ponctuation, orthographe).
EPREUVE D'ADMISSIBILITE
Le candidat rédige une note de synthèse qui peut donner lieu à des propositions d'actions.
Cette épreuve est destinée à apprécier les capacités du candidat à se situer dans un environnement professionnel, à mesurer ses connaissances du système éducatif du second degré et à saisir la problématique soulevée.
Cette épreuve prend appui sur l'étude d'un dossier en lien avec l'actualité du système éducatif contenant des documents de diverses natures, principalement d'ordre juridique.
Durée : cinq heures ; coefficient 1.
ÉPREUVE D'ADMISSION
L'épreuve prend appui sur le dossier de présentation, non noté, établi par le candidat.
Elle débute par un exposé du candidat portant sur son parcours professionnel et mettant l'accent sur les compétences acquises qui doivent lui permettre d'appréhender et exercer les missions et les responsabilités confiées aux personnels de direction des établissements publics locaux d'enseignement.
Cet entretien comporte des mises en situation. Il doit permettre au jury d'apprécier les motivations et les capacités de réflexion du candidat, notamment en matière de gestion des ressources humaines et de déontologie.
L'entretien permet également d'évaluer les compétences managériales du candidat ainsi que son aptitude à mettre en œuvre des réformes.
Durée de l'exposé : dix minutes maximum.
Durée de l'entretien : cinquante minutes maximum.
Coefficient 2.