Persévérer, garder sa motivation intacte, croire dans ses chances, c’est aussi une redoutable épreuve subjective, c’est pourquoi nous proposons aux candidats solos qui souhaitent travailler avec un ou deux collègues de leur académie de les mettre en relation.
En aout 2018 nous avions demandé aux collègues qui avaient préparé le concours en solo de partager leur expérience, plusieurs avaient fait le choix de ne pas intégrer une formation collective, soit pour des raisons pratiques, soit pour pouvoir travailler librement ou encore pour faire un galop d'essai et se tester.
Le plus difficile dans votre préparation ?
Pour Véronique « le plus difficile pour moi cela a été de rester motivée et d’organiser un planning de révisions », pour Sandrine c’était « de se positionner par rapport aux attentes du concours faute de faire des tests écrits ». Georges et Yohan le soulignent : « le plus difficile c’est d’avoir une vision d’ensemble du programme et de ne pas avoir de retour sur les réalisations » et de « ne pas savoir par quoi commencer ni comprendre les attentes réelles du jury ». Les candidat(e)s solo sont donc particulièrement désarmés dans cette première étape : la préparation de l’écrit.
Les avantages ?
Mais travailler seul(e) ne présente pas que des inconvénients, Véronique le formule explicitement : « J’ai pu avoir une certaine liberté. Cela m'a permis de construire ma propre posture et ma professionnalité ». Georges va plus loin : « Je me suis fait une préparation solide sur certains points peu abordés en formation (droit de la vie scolaire communication administrative) ». Le principal avantage c’est la liberté d’organisation et de travailler « les thèmes souhaités », « aucune pression particulière donc moins de stress. Le libre choix de mes révisions ». Les candidats considèrent qu’ils ont gagné du temps (celui des déplacements) et ont pu mieux ajuster leur programme de révision à leurs besoins spécifiques de formation. L’insuffisante individualisation des formations collectives est critiquée et, sans doute, aussi une certaine infantilisation ou pression des formateurs.
Comment avez-vous travaillé ?
Véronique a « travaillé tous les jours déjà en continuant à m'impliquer auprès de mes élèves, en étant très investie dans mon établissement, en continuant à lire des revues pédagogiques, en développant une vision systémique, en rencontrant différents personnels de direction. En prenant connaissance des sujets et corrections des concours passés ». Georges a consacré à sa préparation « deux heures par jour la semaine et le week-end », Farouk également « je travaillais tous les soirs ». Lire a été au centre de leur préparation, lecture de « textes officiels », « sur l’actualité de l’Education Nationale, des rapports de jury également » ou consultation des sites comme Eduscol. L’écrit n’a pas été négligé, les candidats ont « travaillé sur les anciens sujets présents sur le site du ministère » et « les rapports de jury ainsi que des bonnes copies des candidats ».
Quels conseils aux candidats ?
Véronique considère qu’il « faut appréhender le concours avec beaucoup d'humilité. Il faut aller puiser en soi tout ce qui fait intrinsèquement partie de notre vision de la fonction et du professionnel que nous sommes. Il faut être curieux et garder une certaine utopie. J'ai beaucoup appris grâce aux différents échanges avec des personnels de direction d'établissements très différents, avec des enseignants, des parents d'élèves... il faut continuer à se former, comprendre le monde qui nous entoure pour pouvoir être efficient en tant que personnel de direction. ». Sandrine précise « il faire le maximum de recherche sur tout le système éducatif ». Pour Georges, il convient « d’être régulier dans son travail et de prendre appui sur une bibliographie de référence mais en fonction de ses besoins personnels ». La motivation et la régularité dans sa préparation sont deux exigences pointées par les candidats. Stéphane conclut : « ne rien abandonner et continuer à y croire. Confiance en soi. Certains autres lauréats ayant suivi la formation académique ont échoué... ».
Intelligence collective
Ces témoignages ne doivent pas faire oublier que travailler seul(e) est un défi, que beaucoup de candidats solos ne franchissent pas la première marche et échouent à l’écrit. Persévérer, garder sa motivation intacte, croire dans ses chances, c’est aussi une redoutable épreuve subjective, c’est pourquoi nous proposons aux candidats solos qui souhaitent travailler avec un ou deux collègues de leur académie de les mettre en relation en laissant leur adresse professionnelle. Les binômes ou trinômes pourront ainsi partager leurs notes de lecture, créer un lexique commun, se soutenir, critiquer leur dossier ou exposé, tester leurs connaissances en simulant des oraux, etc. Quand on veut devenir chef d’établissement il faut prendre très tôt l’habitude de travailler avec les autres et de ne pas se renfermer sur soi, le partage d’expériences et de savoirs est, plus que jamais, une exigence professionnelle ; notre site cherche, à sa façon, à renforcer l’intelligence collective que notre Institution veut promouvoir.
Pour aller plus loin : 1) conseils généraux pour le concours; 2) conseils pour préparer l’écrit du concours, 3) Le dossier et 4) Bibliographie
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