Après l'écrit, pas de temps à perdre

Publié par Concours personnel de direction sur 7 Mars 2019, 10:04am

Catégories : #Le concours

L’écrit est derrière vous, inutile de ressasser tout ce que vous auriez pu dire ou mieux dire. Il faut désormais tourner la page et avancer. Celles et ceux qui n’ont pas débuté leur dossier doivent le faire urgemment car rédiger un CV, un rapport d’activité et une lettre de motivation ne s’improvise pas. Généralement, les candidats sont bien accompagnés par les académies, sinon il existe des ouvrages ou des guides en ligne qui permettront d'éviter les plus grossières erreurs : confondre le rapport d’activité et la lettre de motivation, se noyer dans la narration d’expériences professionnelles sans lien avec le métier de chef d’établissement, négliger les compétences acquises en dehors de l’Ecole, ne pas soigner le style ou l'orthographe, etc.

Rédiger un lexique

La préparation de l’oral exige du temps. Un conseil de base : vous devez rencontrer des personnels de direction d’établissements différents. Pour cela, il suffit de décrocher son téléphone et contacter un collège, un lycée ou un LP un peu éloigné de l’endroit où vous travaillez, ainsi le chef d’établissement (ou son adjoint) sera plus libre dans ses propos. Les personnels de direction sont amenés à travailler en réseau avec beaucoup d’acteurs (EPLE, inspecteurs, élus locaux, représentants du monde économique ou associatif, médias,...), savoir créer des liens c’est donc une compétence attendue. Une fois de plus, il faut se donner un plan et un calendrier de travail jusqu'à l'oral. Un bilan serré de ses connaissances et des compétences s’impose. Sur le plan des savoirs - il s’agit de répondre à nombreuses questions relatives au système éducatif, aux réformes en cours ou au fonctionnement de l’EPLE-, la bonne méthode consiste à rédiger un lexique ou un abécédaire qui constituera un outil de révision précieux. Toutes vos lectures pourront désormais trouver une place sous la forme d’un article et d’une nouvelle entrée.

Préparer l’oral

Le plus compliqué ne réside pas dans ce travail de compilation d'informations mais dans la préparation de l’entretien. Si on n’est pas coaché par une équipe de perdir, on a tout intérêt à faire des entretiens sous la forme de simulations en se filmant à l’aide de son portable. On présente sa candidature et on essaie de répondre aux questions que l’on est susceptible de vous poser sur votre carrière, votre projet professionnel, votre établissement ou le système éducatif. Là encore vous trouverez sur la toile des ressources qui vous permettront de vous préparer. Le plus difficile, c’est bien sûr d’avoir du recul et un retour sur sa prestation. Travailler avec un autre candidat est une piste, on peut aussi faire visionner la vidéo de présentation de sa candidature à un ami critique - un cadre de préférence - qui pourra vous dire si vous avez été convaincant. A ce stade du concours, la préparation de l’oral place les candidats solo dans une situation particulièrement stressante, on comprend pourquoi rejoindre une préparation académique, s’inscrire au CNED ou choisir un accompagnement plus personnalisé (Educadre) est un incontestable atout.

Si vous avez pris la peine de faire des entretiens et que vous êtes admissible, n'hésitez pas à recontacter les chefs d'établissement que vous avez rencontrés, surtout si le climat a été cordial. Nos collègues - n'en doutons pas - trouveront dans leur emploi du temps une petite heure pour interagir avec vous et vous donner un coup de pouce. Une autre possibilité : contactez une organisation syndicale ou une association de personnel de direction, elles vous aiguilleront vers des responsables locaux ou des interlocuteurs bienveillants. Beaucoup de chefs d’établissement aiment partager leur expérience et ont le souci de transmettre leur vision du métier. Le mur de Berlin qui sépare personnels de direction et professeurs est davantage dans la tête des enseignants que des chefs d'établissement !